Voici le blason de montierender

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Une gravure ancienne

L'abbaye sur une carte postale ancienne

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Et sur le plan situé dans l'église actuelle

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HISTOIRE

Monasterium et devos Der, en celte signifie chêne.

Cette région était jadis une plaine couverte de chênes. La forêt fut défrichée au moyen âge par les moines qui s'installèrent en 672 dirigés par Saint Berchaire, né en Aquitaine, filleuil de Nivard, évêque de Reims, ancien moine de Luxeuil et fondateur de l'abbaye d'Hauvilliers près de Reims et d'un monastère de femme (Puellemontier).

Le roi des francs Childéric II concéda donc à saint Berchaire un terrain entre les rives de la Voire et le Magnentin (haut menson) pour y bâtir un monastère. Ce monarque possedait un pavillon de chasse à Puisie (nom primitif de la localité, qui devint Bourg de Saint Pierre du der en 685).

Le monastère adoptait la règle de Colomban moine irlandais qui avait fondé Luxeuil. Saint Berchaire decède assez vite le 27 mars 685, bléssé mortellement par un moine de l'abbaye nommé Daguin, originaire de Droyes. Les Bénédictins s'installent fin du 8 è siècle pour fuir l'invasion des normands. Ils se refugient à Châlon sur saône en Bourgogne. Ils reviennent en 925 et en 936 ils accueillent 2 religieux venus de saint Evre de Toul en vue de restaurer l'esprit monastique. L'un d'eux Adson construit l'église qui sera terminée par son successeur Bérenger. Celle ci fut consacrée en 998 sous le vocable des saints Pierre et Paul.

Il ne reste rien actuellement de l'église du 7 è siècle. De celle du 9 è siècle, il reste la nef de l' édifice elevé par l'abbé Adson.

Voici des moulages du sceau et du contre sceau de l'abbé Ferry abbé de Montier-en-Der en 1318. Sur celui de gauche: Légende restituée en latin : "SIGILLUM FRATRIS FERRICI ABBATIS MONASTERII DERVENSIS", traduction : sceau de frère Ferry, abbé du monastère de Montier-en-Der. Sur celui de droite: Légende restituée en latin : "SECRETUM ABBATIS MON DERVEN", traduction : sceau du secret de l'abbé du monastère de Montier-en-Der. Source: www.culture.gouv.fr base Archim

Pendant la guerre contre les anglais au milieu du 14 siècle, l'abbaye fut dévastée et un siècle après les batiments étaient encore en ruines.

Leur restauration est entreprise par François de Dinteville (+1528) qui fut le 1èr abbé commendataire à partir de 1499. Parmi ses successeurs se trouve Charles de Lorraine (1538-1574). Pour mémoire le concile de Trente s'est tenu entre 1545 et 1563. Il fut clos en décembre 1563.

Les bâtiments abbatiaux ont connu une mouvementée:

- Incendie en 1735

- Reconstruction en 1773-1775

Voici le plan affiché dans l'église. Il s'agit du plan du RDC de l'abbaye selon un plan vers 1775





- Après des réformes successives, la communauté est définitivement dissoute en 1789 et les moines quittent l'abbaye.

- En 1791 l'abbatiale devient église paroissiale en remplacement de l'église Saint Remi sur l'emplacement de l'école place Lebon

- Transformation des bâtiments abbatiaux en haras par Napoléon par decret de 1811

- L'abbatiale est restaurée entre 1850 et 1879. Les bâtiments monastiques sont démolis en 1860

- Incendie de l'eglise dans la nuit du 14 au 15 juin 1940 suite aux bombardements. En 1942, la nef s'effondre

- Restauration de la nef et du clocher dans leur état primitif dès 1945.

L EGLISE:

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La nef c'est un vaisseau sobre de 36,5 m de long. 8 grandes arcades en plein cintre reposent sur des piles retangulaires assez basses. La voute de bois reproduit celle qui existait au 16 siècle.

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Le choeur 12-13 siècle: style gothique primaire champenois. les grandes arcades reposent sur des colonnes jumelées décorées par des masques grotesques. On remarque la tribune à arcatures geminées surmontée d'un oculus; le trifirium à triple arctures trilobées et les fenetres hautes délimitées par des colonettes.



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Le déambulatoire est séparé des chapelles rayonnantes par des colonnes détachées selon la formule champenoise. La chapelle absidiale présente une belle voute gothique

les vitraux

Les vitraux de la nef sont de Louis René Petit et datent de 1986 sur le thème de l'arbre.

RÔLE DE L ABBAYE sous l'ancien régime

L'abbaye de Montierender, depuis sa fondation a été longtemps et redoutablement présente dans le pays du Der. A partir l'an 1500, un abbé commandataire est nommé et c'est le début de l'affranchissement des villages de sa dépendance.

Le cardinal Ottoboni, (protecteur des affaires de France en cour de Rome, abbé commandataire des abbayes de Marchiennes, Montier en der et Saint paul de Verdun). Progressivement, à partir du début du XVIII, émerge une classe qui cherche à s'affirmer aux dépens de l'abbaye. Les villes voisines de Wassy et Eclaron étaient sous l'influence des Guise et de la Maison de Lorraine.

Claude Brigeat (4 mars 1696 Nançois-sur-Ornain- 1766 Châlons en champagne) fut receveur général de l'Abbaye royale de Montierender (et Procureur Général et fiscal de l'évêché de Châlons).

Genéalogie

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VISITONS la Haute Marne

Nos ancêtres n'ont pas connu ces structures et pour cause:

LE HARAS national

Le haras est situé sur l'emplacement de l'ancienne abbaye (sur la gauche de l'église Notre Dame). Il accueille des étalons en particulier le cheval de trait ardennais, l'une des races de chevaux lourds les plus vieilles de France, au 3è rang derrière le cheval de trait breton et le cheval de trait comtois.Le lac du der Chantecoq__

Dans le but de regulariser les flots de la seine suite à plusieurs inondations à Paris, des réservoirs ont été construits entre 1932 et 1949. Une nouvelle et imortante inondation en 1955 a révélé leur insuffisance et a donc conduit à construire 3 réservoirs conséquents: - Le réservoir de la seine dit Lac de la foret d'orient (1966) - Le réservoir de l'aube (1990) - Le réservoir De la Marne dit Lac du der Chantecoq (1974)

Lac du der Chantecoq

situé dans une cuvette du bocage champenois en terrain argileux donc imperméable. Une chapelle au bord du lac rappelle la disparition de 3 villages: CHANTECOQ, CHAMPAUBERT-AUX-BOIS et NUISEMENT-AUX-BOIS.

Voici la chapelle en hommage aux villages disparus

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Il est très étendu et constitue "une mer intérieure" permettant la pratique des sports nautiques. C'est un lieu de baignade, randonnées, pêche. C'est un espace nature qui est une véritable réserve d'animaux et l'on peut en particulier observer les oiseaux.

Sources

  • http://www.paysduder.fr/pages/abbatiale.html
  • http://www.lacduder.com
  • Titre de l'ouvrage : Les moines du Der, 673-1790

Editeur scientifique de l'ouvrage : Patrick Corbet, Jackie Lusse et Georges Viard. Ville d'édition : Langres Année : 2000 Editeur : D. Guéniot Pages : 295-308

  • Les Cahiers Haut-Marnais. N° 116 - 1er trimestre 1974. Chaumont, SIDEC, broché, 15,5x24 cm, 68 pages, illustrations.

Jean-Gabriel GIGOT : Notes sur les plus anciens parchemins concernant Montier-en-Der et rédigés en vieux langage français avec un essai de reconstitution topographique.

  • http://clergedereims.free.fr/fondation_du_seminaire_de_reims.htm:

Charles de Lorraine (1538-1574); concile de Tente clos en decembre 1563 (concile à Trente entre 1545 et 1563)

  • Le cardinal ottoboni:

http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/fonds/EGF/SA/InvSAPDF/V7_index.pdf: protecteur des affaires de France en cour de Rome,abbé commandataire des abbayes de Marchiennes, Montier en der et Saint paul de Verdun:397/5 (côte et n°de dossier)

  • Ecole de Montierender (blason)